Live Report

Versailles X Matenrou Opera

La Loco - Paris - France

Après un réveil difficile à 04h00 et environ une heure et demie de préparation, je me mis enfin en route pour la Loco avec mon cousin. Après cinq minutes de marche en plein Pigalle, nous voyons ce à quoi nous nous attendions, à savoir : des gens qui font la queue pour rentrer dans la Loco, encore ouverte comme boîte de nuit, d'autres qui finissent la soirée totalement ivres, et, un peu en retrait, une petite dizaine de pauvres visualeux gelés... Vers 5h45, la Loco s'apprête à fermer ses portes, et le patron [je crois mdr] nous laisse très gentiment entrer, le temps que la « soirée » s'achève et que la boîte ferme, soit le temps de se réchauffer avant d'être redirigé vers le début de la file quand d'autres courageux commencent à arriver.
Commence alors une longue attente, qui fut bien sympathique ma foi ^^. J'ai eu l'occasion de discuter avec pas mal de gens que je voulais voir enfin voilà. Seul bémol : quasi rien à manger ni à boire ... Et oui, nous n'avions pas calculé que le 06 avril était un dimanche...

Dès 13h30, les rangs commencent à se resserrer. Avec une dizaine d'ami(e)s et à l'initiative de Suke~Pon, nous décidons donc d'écrire un petit mot au groupe que l'on glissera dans un superbe bouquet de cinquante roses rouge bordeau, pour leur donner sur scène. Puis nous apprenons que le concert est ravancé et que l'ouverture des portes devrait se faire entre 15h30 et 16h. Dès 14h30, c'est l'oppression, la vraie. Les gens sont fous, ou inconscients, ou les deux : nous, à l'avant, on agonise [bon okay si on n'est pas content on retourne derrière, mais non =p]. On nous fera patienter jusque 16h pour l'ouverture des portes finalement, et je rentre, avec Adonis et Laurie, dans les dix premiers ! Je me précipite directement au premier rang, côté cour [à droite en arrivant dans la salle si vous préferez]. La salle se remplit, et ce sont au final près de 700 personnes qui envahissent la Loco, arrivant parfois durant la première partie. Mes chaussures m'empêchent de poser le pied au sol et mon dos me force à me courber...

Les lumières s'éteignent alors et l'intro retentit. J'oublie tout : la douleur, la faim, la soif, le magnifique bouquet posé juste devant nous le temps de la première partie. Les membres de Matenrou Opera arrivent alors un à un sur scène. Se succèdent alors Yuu, You, Ayame, Anzi et enfin Sono [il me semble]. Si certains demeuraient sceptiques quant à la prestance de ce groupe, ils sont alors convaincus de leur charisme incroyable et de l'aura qu'ils dégagent. Alkaloid Showcase commence enfin. Une véritable tuerie, qui chauffe le public français instantanément !
Bien qu'un peu statiques au début du show, les musicos sont de plus en plus à l'aise et enchaînent, en grande forme les musiques de leur répertoire : côté public, dire que l'enthousiasme etait de mise serait un euphémisme ! Tout le monde paraît s'éclater. La prestation s'avère très bonne, malgré un ingénieur lumières qui semblait parfois un peu dépassé par les événements [problème qui fut réglé pour Versailles] : grande maîtrise des instruments et voix magnifique pour Sono. Le jeu de scène du jeune groupe de SAS est vraiment cool ! Je puis ainsi vous affirmer que Yuu a décidément une classe monstre, et qu'Ayame semblait vraiment à fond !
Un groupe vraiment génial et pour lequel j'ai énormément d'admiration, une première partie rêvée pour Versailles. Matenrou Opera fait ses adieux après environ trois quarts d'heure de concert, puis s'ensuivra un court interlude durant lequel le groupe sortant ne se fait que trop peu rappeler... Ils avaient pourtant assuré, mais bon ... Evidemment, tout le monde attendait Versailles.

Une intro magistrale ramène la Loco à l 'époque de la grande royauté française... Arrivent alors les Descendants de la Rose : Tout d'abord YUKI, puis Jasmine-You, HIZAKI, TERU et enfin KAMIJO [Il me semble...] pénètrent sur la scène d'un pas lent et fier, arborant leurs nouveaux costumes. Ils sont absolument époustouflants. Le concert commence sur les chapeaux de roue avec la sublimissime The Love From A Dead Orchestra. Les musiciens hésitent à s'approcher du public, qui est absolument déchaîné ! Puis ils enchaînent sur The Revenant Choir, nous reprenons tous en coeur les fameuses paroles, sous le regard ému du groupe. Ils semblent tellement humains... C'est fabuleux.
Le show continue et un lien semble s'établir entre le groupe et les fans. On peut ainsi voir HIZAKI venir toucher des mains dans le public et se mettre accroupi pour jouer plus près de nous, ayant parfois besoin de l'aide de KAMIJO pour se relever et non entamer un slam involontaire... Et oui, la grande robe et la guitare, ca ne facilite pas la tâche quand il s'agit de se lever après avoir été assis par le public, qui le tirait alors qu'il était abaissé... On passera les quelques gamins qui soulevaient la robe de HIZAKI, grattaient à sa guitare ou défaisaient les lacets de KAMIJO... Le show se déroule ainsi sans trop d'encombres et dans de bonnes conditions, même si le rendu sonore de la Loco laisse quelque peu à désirer... Les riffs superbes s'enchaînent, nous sommes tous sous le charme.
KAMIJO prend la parole parfois, pour s'exprimer en japonais, sous l'air navré et amusé de HIZAKI qui voit bien que presque personne ne comprend ! Puis après quelques musiques de Versailles, le groupe interprête la fabuleuse Solitude, de HIZAKI grace project : la voix de KAMIJO est une merveille, réellement. Je m'attendais à ce que ce ne soit pas terrible, après ce que j'avais pu entendre quant à sa voix en live, mais pas du tout... Alors que cette musique s'achève, seul KAMIJO reste sur scène pour interpreter un version piano de Metamorphose de LAREINE. Un respect que je n'aurais pas imaginé s'instaure pour l'ancien groupe de KAMIJO autant que pour l'interprète seul sur scène qui, tellement ému par tant d'amour, en oubliera son micro quelques instants. Puis c'est au tour de YUKI de venir et de demeurer seul sur scène pour un solo magistral, à la fin duquel il est rejoint par Jasmine-You et TERU. Les premières notes de Race Wish retentissent alors et HIZAKI apparaît sur scène pour interpréter son solo, dont TERU jouera une partie. Absolument fabuleux... Ces guitaristes sont vraiment exceptionnels... Et d'un charisme!
Puis KAMIJO revient et les Descendants de la Rose poursuivent leur show avec d'autres musiques de leur cru. Ils se lachent de plus en plus, HIZAKI nous fait des petites danses et part dans des petits délires trop mimi : il saute dans tous les sens [je priais pour que la sangle de sa gratte soit très solide mdr] et tape des poses grandioses, regarde les fans, nous tape dans les mains en riant, chante, ... Jasmine-You et TERU s'amusent avec le public, le bassiste finit par en perdre ses faux-cils !
Puis ils partent et reviennent rapidement pour un premier rappel au cours duquel ils joueront Zombie et The Red Carpet Day. KAMIJO nous fait participer en frappant des mains, l'ambiance est à son comble avant de repartir pour normalement ne plus réapparaître, mais Versailles joue l'effet de surprise et revient une dernière fois, les membres plus souriants que jamais, visiblement très heureux de se produire à Paris. Ils rejouent alors The Revenant Choir, ayant épuisé leur répertoire, avant de s'assoir dos au public pour prendre des photos ! KAMIJO a redemandé 3 fois au photographe d'en reprendre c'était trop marrant ^^ ! Enfin, après le traditionnel lancé de baguettes / médiators / bouteilles d'eau / roses, les Descendants de la Rose se tiennent la main en portant des bouquets offerts par les fans, puis sortent définitivement. Les lumières se rallument et le rêve s'évanouit peu à peu. Seul demeure le souvenir du plus grand concert de visual kei jamais joué en Europe, souvenir merveilleux magique et irréel, qui restera à jamais gravé dans les mémoires des fans comme des membres du groupe ...

[Excusez-moi si je parle beaucoup de HIZAKI, mais j'étais placée juste devant lui alors c'est lui que j'ai le plus observé...]

En espérant que vous avez apprecié mon live report de ce fabuleux concert et que des étoiles brillent dans vos yeux autant que des larmes perlent aux miens ... ^^

Kayuna.

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