Discographie

CROSS GATE 2008 ~ Chaotic Sorrow ~

[Edition Limitée]
Sorti au Japon le 26 mars 2008.
Prix sur CD Japan : 2 600 Yen, soit 18€, sans les frais de port.

Voici donc mon avis à propos de cet omnibus, qui a tant fait parler de lui, tout d'abord par la liste des titres qui le composent : une collaboration entre UNDERCODE PRODUCTION [Prod. : KISAKI] et la Sherow Artist Society [prod. KAMIJO], cela ne pouvait passer inaperçu, puis également par sa disponibilité sur les plateformes de téléchargement illégales plus d'un mois avant sa sortie.

Tout d'abord, l'aspect extérieur : La pochette noire avec des roses bleues présente un désign des plus agréables, mais je reprocherais tout de même la forme de la police d'écriture choisie : bien que jolie, je la trouve en "décalage" avec le fond. Enfin bon : Un album qui donne déjà l'eau à la bouche ! Le livret est bien ma foi, simple mais efficace : une page par musique et donc par artiste : photo/paroles, tout ce qu'il y a de plus classique somme toute, le tout toujours dans un visuel très plaisant.

Passons donc au plus important : le contenu. Cet omnibus présente globalement un son travaillé absolument excellent, le tout marqué par l'alternance [flagrante lors de l'écoute] des groupes de SAS et UNDERCODE. Là où les groupes de SAS semblent travailler en conservant un aspect mélodique omniprésent, sous l'influence de leur producteur KAMIJO, les groupes d'UNDERCODE, eux, semblent plus marqués par une énergie moins "contenue", sous la "tutelle" de KISAKI.

Pour ce qui est des musiques prises individuellement :
L'intro mélodique avec violon et clavier de Jade [Chariots] plonge l'auditeur dans le monde du CROSS GATE pour enchaîner sur un rythme plus soutenu, avec une guitare plus agressive, le tout apparaissant parfois comme plus brouillon, selon moi, mais pourtant fort sympathique à l'écoute, avec quelques coupures "calmes" où le chant domine, suivies de reprises violentes, magnifiquement menées. Je ne reprocherai à cette musique que sa répétitivité un peu trop prononcée à mon goût. Mais musique très belle tout de même.

Puis s'enchaîne Honey Drop [Matenrou Opera]. La encore, une intro au son étouffé avec violon, mais batterie plus violente, puis on arrive alors au coeur de la musique : le volume monte, les guitares et le chant se posent alors sur la mélodie pour un effet epique sublime. Une rythmique plutôt impressionnante, une voix très belle, des guitares agressives, des solos très bons et un clavier mélodique pour soutenir le tout : voici la recette [réussie] de Matenrou Opera. On notera l'excellente cassure chant / basse puis reprise avec la batterie pour revenir sur le refrain. Un morceau magnifique, à mon sens.

S'ensuit Concealment [Siva] : intro boîte à rythme, puis guitare montante, mélodie dominante qui s'eteint pour laisser la musique monter en puissance avant une coupure, qui permet au chant de s'immiscer parmi les instruments pour un passage mélodique, suivi par un riff agressif dont la puissance augmente progressivement une fois encore. Une voix puissante et là le refrain qui pète, oui pète c'est le mot : L'auditeur ne peut qu'être pris dans la chanson. Puis la voix se fait douce parmi la violence des instruments avant de reprendre sa puissance pour s'essoufler, laissant la chanson poursuivre. Encore une fois, le solo de guitare s'envole alors que la rythmique se fait pressante, puis cassure / boîte à rythmes - reprise refrain. Agressif. Enorme !

Puis c'est au tour de Juka, avec Suimenka. Sa musique fait vraiment contraste avec toutes les autres de l'opus : mêlant douceur et charme, une ballade accoustique entraînante jouée par deux guitares qui s'avèrent surprenantes et impressionnantes : du plus bel effet. Sur ces dernières se pose alors la voix de Juka, sublimement travaillée et parfaitement maîtrisée. On ne peut, à l'écoute de cette musique, nier les progrès qu'à réalisé le jeune chanteur depuis son départ de Moi Dix Mois. Sa voix chaude et grave se joue de la mélodie tantôt avec puissance tantôt avec délicatesse et retenue, laissant transparaître les sentiments dont est chargée cette musique. Très belle ballade donc.

Puis c'est au tour de Enemy de Nega : Un intro montante laisse préssentir une envolée brutale : un clavier, qqs accords puissants de guitares et soudain, une rythmique agressive qui s'interrompt qq peu pour laisser place à une guitare aux riffs violents. Une voix enfin une death voice se place au service de l'effet de detresse provoquée par la musique puis une cassure magistrale permet au chanteur de nous montrer sa puissante voix claire accompagnée par une guitare qui, tjs agressive se fait plus douce et un rythme plus posé, puis reprennent les riffs violents lourds puis rapides : Un aspect brouillon contrôlé et un tragique infernal qui font de cette musique, d'abord peu originale, une réussite.

Enfin, SFORZANDO [Versailles] vient clore l'omnibus. Une intro grandiose au clavier puis une envolée de guitares fabuleuse, une rythmique toujours aussi impressionnante qui s'attenue pour laisser la voix mélodique et puissante de KAMIJO se poser gracieusement sur l'instru. Une voix qui se veut délicate quand l'instru se fait violente : du plus bel effet. Puis une cassure pour laisser place à une mélodie rappelant le fil conducteur de la musique puis enchaîner avec ce refrain magnifique d'où semble s'échapper un solo de guitare, qui, bien que mélodique, se veut très impressionnant, comme à l'habitude. Puis une cassure laisse le chant relever la musique qui reprend ensuite toute sa puissance. Puis les guitares se font tragiques et pressantes, la rythmique s'alourdit puis le tout s'éteint magistralement, sur qqs dernieres notes au clavier et des choeurs qui confèrent à Versailles sa tonalité épique et royale. Sublime.

Ainsi s'achève donc le CROSS GATE 2008, omnibus épique et collaboration excellente d'UNDERCODE et de SAS.
Et moi, je suis béate, vidée de toute pensée.

Ma note globale : 9 / 10.

Kayuna.
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